Mot mensuel n°189

"Avant ton prochain, tu commenceras par t'aimer" par P. Hubert - La mort est la suite de la vie par Dr P. Clervoy - Le motif de la résistance, c'est l'indignation - C'est la rentrée par C. Pedotti - Comment faire d'un enfant un futur délinquant ? - Donner ou accepter la mort pour vivre par M-A. Jehl - ...

. Commentaires supplémentaires :

  • Merci, de faire circuler  des paroles et des expériences qui interrogent, confortent,  stimulent, maintiennent en chemin …

En amitié.

Jacques

.

  • Bien dense; nous ne pouvons que reconnaitre le travail et votre constance …

Claudine

.

  • Que se passe – t- il après la mort ?

  Chers  amis

A nous tous qui frôlons ou dépassons les 80 ans, il m’apparait que la question  est de plus en plus évidente sans pour autant nous empêcher de vivre le présent.

Je viens de retrouver un livre «  le mystère de l’Être »  et un auteur  Henri Boulad, un jésuite que j’apprécie beaucoup et  qui expose une théorie qui me rejoint.

Je vous la soumets comme un beau dessert à déguster à petites bouchées.

 Le titre : « La mort comme réintégration et retour à la terre »

Si la mort est retour du vivant à la terre , c’est pour la féconder, la revivifier.  Ce qui se passe au niveau végétal se passe au niveau humain. Les morts ne se retirent pas dans un autre monde, ils ne s’évadent pas dans un univers extraterrestre ou supraterrestre, ils ne se réfugient pas dans un quelconque paradis ou purgatoire mais par l’acte de la mort, ils se voient réintégrés dans le grand courant de ka vie qui leur a donné naissance pour le renforcer de leur présence. Ils s’ajoutent aux vivants pour les suranimer.

La mort, c’est le moment où chacun de nous réintègre le grand courant de la vie dont il est issu.

La mort les réintroduit dans notre monde de façon beaucoup plus intime et définitive qu’ils ne l’ont  jamais été. Ils deviennent l’âme , le levain , le ferment. C’est par eux que la masse humaine est lentement soulevée et propulsée vers son plein accomplissement. Les morts sont les moteurs du progrès . C’est  par eux que l’évolution est lentement acheminée vers son terme.

Chacun de nous est porté par toute la lignée de ses ancêtres et la porte toute entière en lui. Non pas symboliquement, en un sens figuré, légal ou généalogique – comme leur représentant ou leur descendance – mais réellement et ontologiquement .

Nos morts vivent , se prolongent , se perpétuent en nous. Si l’humanité grandit , c’est par eux . Si l’histoire progresse, c’est par l’accumulation de morts, de vies, faisant pression, de l’intérieur sur l’humanité d’aujourd’hui.

L’autre monde est à l’intérieur de ce monde comme son ferment, son moteur le poussant vers sa plénitude et sa perfection.

Les humains d’autrefois l’additionnent à ceux d’aujourd’hui dans la grande réintégration de la mort. L’humanité présente n’est que la totalité , la totalisation de tous ceux qui nous ont précédés.

Comme le dit si bien Pascal « L’humanité entière est comme un seul homme ». Nous portons en nous la présence cachée de tous les hommes d’autrefois. C’est cette accumulation qui rend possible l’évolution, c’est elle qui explique le progrès.

L’élément intégrateur de cet ensemble n’est rien d’autre que l’Amour. Lui seul permet à l’humanité de constituer non pas une simple totalisation d’éléments hétérogènes , mais une véritable unité organique faite de cohésion et d’harmonie.

Voilà ! Vous pouvez  bien sûr le distribuer s’il vous plait. C’est gratuit !  Avec seulement une intention de cœur pour le partage (Le livre est aux éditions Anne Sigier).

Je vous embrasse

Michel

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3 commentaires

  1. « La grande chaîne de la vie » est donc tissée de mort. Heureusement, le plus souvent la mort est une simple fin de vie, sans autre cause que notre caractère mortel. Mais regarder en face les questions cruciales de notre responsabilité directe ou indirecte dans la mort des autres est aussi et surtout « le propre de l’Homme ». Marie-Anne Jehl

    Je suis d’accord avec la conclusion du texte de mon amie Marie Jehl. Telle est aussi ma réaction devant les propos du dr Patrick Clervoy cités en début du n°189 sous le titre « la mort et la suite de la vie«

    Je suis désormais persuadé que ma vie n’existe qu’entre ma conception et mon dernier souffle et que l’humanité elle même est appelée à disparaitre soit dans une catastrophe prochaine imprévisible soit dans un temps incalculable. Il n’y a rien d’organisée dans le monde où nous vivons qui ne finisse par se désorganiser et se détruire. Pour être remplacé par de nouvelles organisations qui n’étaient pas prévisible à partir des anciennes. La « Réalité » , avec un R majuscule, si j’ose ce mot ambigu, est source « d’imprévisibles nouveautés » (Bergson) En ce qui concerne ma personne elle est mortelle. Point final. Et vive la vie qui m’a été donnée pour un temps.

    Jean Riedinger

    • Toujours heureux d’apprendre les réflexions des amis proches ou lointains … pour mieux partager les préoccupations de tous ! A +.

  2. Stephane Hessel dit :
    « Créer c’est résister.
    Résister c’est Créer !  »
    Que doit-on penser alors de ce qui s’est passé lors de la pandémie où les courageux résistants se sont fait traiter de complotistes, et ont été humiliés par le président de la République qui les a traités d’emmerdeurs !!!!
    MERCI Stéphane Hessel, de nous inviter à Résister.

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