Une question de vie

Par Aymeric Christensen,

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Une question de vie. Quel autre choix ?

Quand le conflit entre Israël et le Hamas apporte chaque jour son lot d’informations et d’images insoutenables, et que la polarisation sur le sujet est extrême, quelle voie esquisser devant cette guerre ? Quel « camp » choisir ?

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De quel parti être ?

Dans la cacophonie occidentale, interpellés que nous sommes par les accusations de « double standard » venues du Sud, alors que les postures semblent partout – et toujours plus – polarisées, qu’il devient parfois impossible de se parler, quelle voie tracer, quelle voix faire entendre au milieu des mémoires irréconciliables et blessées ? Sans doute à la fois la plus naïve et la plus exigeante : celle de la défense de la vie. Inconditionnelle, universelle, absolue.

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Protéger le faible, de quelque côté qu’il soit

Que chaque personne soit reconnue dans sa dignité pleine et inviolable ; et, au nom de cela, protéger le faible, de quelque côté qu’il soit, pleurer avec ceux qui pleurent, dénoncer l’injustice… et faire tout notre possible pour que toute atteinte à notre humanité commune cesse sans délai. Pas seulement en limiter les effets.

À notre échelle, cela commence sans doute par tenter d’extirper tout ce qui, dans nos opinions ou nos visions du conflit, contribue à nier l’humanité d’un « camp » ou de l’autre. C’est aussi savoir voir, et savoir dire. Dans toute son horreur, cette guerre renvoie à chacune et à chacun un miroir de la valeur que nous accordons aux idées ou aux êtres. Quel sera notre choix ? Ce n’est même pas un enjeu de paix, juste une question de vie.

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Extrait de l’éditorial d’Aymeric Christensen, La Vie (Nov 2023)

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