Parler de la mort ne fait pas mourir …

Pour mourir il faut lâcher prise ... Parler de la mort ne fait pas mourir.... Peut-on se préparer à mourir ? C'est la direction vers laquelle nous allons tous... en prenant souvent bien soin de regarder ailleurs ! Derrière cette question, ce qui palpite, c'est la vie.

Pour mourir il faut lâcher prise …

Par Jacques Richard

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 » Mettre de l’ordre dans le quotidien, c’est cela le changement,

et pas quelque chose d’extraordinaire en dehors du monde. »

Krishnamurti

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   La mort est moins visible qu’avant, moins familière, mais frappe toujours autant : selon les dernières estimations, 100% des humains seraient concernés !!!

Parler de la mort ne fait pas mourir…. Peut-on se préparer à mourir ? C’est la direction vers laquelle nous allons tous… en prenant souvent bien soin de regarder ailleurs ! Derrière cette question, ce qui palpite c’est la vie.

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Pour mourir, c’est comme pour vivre, il faut lâcher prise. De toute façon, il y aura des larmes… celles qui arrivent avant aident à construire l’après. On pense que ce sont les vivants qui ferment les yeux des morts, mais ce sont les morts qui ouvrent les yeux des vivants. C’est souvent lorsqu’on perd un proche qu’on est amené à se demander ce qu’on souhaite pour soi. La maladie amène à se poser les bonnes questions. C’est dommage de l’attendre pour prendre soin de soi. Les chanceux qui se portent bien devraient-ils avoir leur fin de vie en ligne de mire ? Pas tout le temps, mais un peu, pour mieux la savourer. On pourrait préparer sa mort comme tout grand moment de la vie. On en est loin ! S’en préoccuper, c’est un acte généreux.  » Parler de la mort ne fait pas mourir ! «  résume Claire Fourcade, médecin.

Perso, j’ai failli mourir plusieurs fois étant enfant à cause de l’asthme. C’est sans doute ce qui a déclenché ma quête spirituelle à l’adolescence. Quête vers l’Orient d’abord, puis l’Occident ensuite. Face à la mort, ouvrir les mains …

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Philosopher, c’est apprendre à mourir.

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 » Refuser de mourir, c’est ne pas avoir accepté de vivre. Nous avons reçu la vie à charge de mourir. «  nous dit Sénèque.« 

Quittons la vie de bonne humeur, comme tombe une olive mûre, qui bénit la terre qui l’a nourrie et rend grâce à l’arbre qui l’a fait pousser. «  signe Marc Aurèle.

 » Ne sais-tu pas que maladie et mort doivent nous saisir au milieu de quelque occupation ? Elles saisissent le laboureur dans son labour, le matelot dans sa navigation. Et toi, dans quelle occupation veux-tu être saisi ? » nous demande Epictète.

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Prononcés sur le lit de mort ou gravés sur une pierre tombale, les mots de la fin font forte impression. 

   Sur le lit : 

.  » C’est bien. » Emmanuel Kant

 » Ne pleurez pas pour moi : je vais là où la musique est née. » Jean-Sébastien Bach

 » Buvez à ma santé ! «  Pablo Picasso

   Sur la tombe : 

.  » J’aurai l’air d’être mort, et ce ne sera pas vrai. »,

.  » Je t’ai adorée tu me l’as rendu au centuple, merci la vie. « ,

.  » Je pars les mains vides, et le cœur rempli d’attentes. «  

 

Et après tout, serait-ce une vie de réfléchir sans cesse à sa fin ? Ou est-ce, au contraire, la vivre vraiment que de la savoir fugace ? Les enfants grandissent. Les pourquoi aussi. Vivre la vie comme elle est, imprévisible, précieuse et fragile. Vivre maintenant, pleinement.

À méditer, mes amis… mortels !

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