Un cas d’extrême urgence bien plus soudain que prévu
L’air est pollué et se réchauffe. Le cycle de l’eau est déréglé. Les glaciers disparaissent. La banquise fond. La pollinisation est menacée. Végétaux et animaux disparaissent. Le niveau des océans augmente, nos habitats sont menacés… Plus les connaissances scientifiques progressent, plus la gravité des changements et leur rapidité d’occurrence augmentent, plus l’urgence bioclimatique apparaît comme telle.
Non seulement tout ce qui est supposé découler du chaos climatique mondial arrive, mais cela arrive plus vite que personne ne l’avait prédit.
John Holdren, Conseiller en sciences et technologies du président Barack Obama, directeur du centre de recherches Woods Hole – 2010
Nous n’avons pas 30 ans pour débattre de tout ça.
2050 n’est pas l’objectif que nous visons !
Le fait de se fixer une date éloignée dans le temps pour atteindre un objectif, c’est un peu comme d’essayer de calculer précisément à quel moment il faudrait intervenir quand on surveille un groupe de tout petits, qui joue au bord d’une falaise… Quand on sait qu’une catastrophe est probablement imminente, on ne calcule pas combien de temps on a avant d’agir, on fait tout ce que l’on peut pour l’enrayer, et on s’y attelle immédiatement.
C’est ce que l’on appelle le principe de précaution. Plus nous tardons à prendre les mesures radicales qui s’imposent, plus nous courons le risque de voir se déclencher un emballement de boucles de rétroaction, qui nous conduirait de manière irréversible à franchir le seuil de basculement vers la « planète-étuve », ou « planète serre ».
Il est clair que nous n’aurions jamais du laisser la situation empirer à ce point. C’est encore pire quand on songe que la moitié des émissions de GES de toute l’histoire ont été libérées ces 25 dernières années, alors que nos gouvernements étaient soi-disant en train de songer à régler le problème. Les gouvernements ne peuvent plus continuer à mettre la barre aussi bas en repoussant la neutralité carbone à 2050.
Il nous faut commencer à agir maintenant et cibler 2025
Cibler 2025 nous force à agir dès maintenant, alors que 2050 nous condamne à un avenir encore plus sombre. Plus vite nous agirons, mieux ce sera. Il est déjà trop tard pour enrayer les destructions et pertes massives. Des sécheresses, des inondations, des feux de forêt, des typhons et des cyclones, conséquences du dérèglement climatique, rendues plus fréquentes et plus graves par notre mode de vie, sont en train de tuer des gens et de détruire des communautés en ce moment même. Reste à savoir si nous pourrons agir à temps pour limiter les dommages, et espérer échapper à l’horreur du pire des scénarii. La plupart des données suggère qu’il serait encore tout juste temps.
2050, c’est une génération trop tard. Ce serait impardonnable, et très probablement franchement désastreux.
Extinction Rebellion