Œufs contaminés en 2017 !

Alors que le scandale s’étend en Europe après la découverte d’œufs pollués au fipronil, le ministère de l’Agriculture de France lance la traque aux œufs contaminés. Une opération qui vise d’ailleurs autant à rassurer qu’à expliciter les causes fondamentales et à modifier l’injustifiable !

Les conséquences des cultures et élevages industrialisés, favorisés par la dérégulation / mondialisation de l’alimentation animale sont catastrophiques pour les consommateurs et les paysans eux-mêmes … Les drames successifs du monde agricole et de l’industrie agro-alimentaire ne suffisent-ils pas encore à nous interpeller et à nous inviter à corriger nos erreurs ? Rappelons seulement quelques crises passées; celles de la vache folle ou ESB (Encéphalopathie Spongiforme Bovine), à cause des farines animales, de la grippe aviaire H1N1, des milliers de bêtes abattues (vaches, oies, canards, porcs …),  de la dioxine ou des polluants organiques persistants dans l’environnement, et plus généralement de l’élevage intensif en batterie (avec antibiotiques, activateurs de croissance,…). Sans parler des pollutions des sols par des fertilisants chimiques ou des produits phytosanitaires pour barder les cultures des parasites, de certains insectes, de champignons ou de mauvaises herbes ; et sans oublier bien d’autres scandales,notamment celui de la viande de cheval de Roumanie vendue comme de la viande de bœuf …

Pourtant, il y a presque 40 ans déjà, en juin 1980 exactement, l’association Lorraine Nature et Survie, présentait le dessin ci-contre sur sa revue bimestrielle et posait une question de fond … “Le petit élevage … !!? Oui, mais comment ?”

Comment l’agriculture d’aujourd’hui qui s’industrialise toujours davantage pourrait-elle vraiment répondre aux valeurs d’un monde rural vivant ? Ne faudrait-il pas dans des exploitations durables de taille familiale des paysans nombreux, heureux dans leurs tâches et fiers de leurs produits ?; avec la reconnaissance économique de leur travail à travers la vente de leurs marchandises qui doit constituer l’essentiel de leur revenu ; avec des modes de production respectant la qualité, la sûreté des aliments et l’environnement ; avec une juste répartition des aides publiques indispensables entre les exploitations, entre les secteurs de productions et entre les régions …

Peut-on alors imaginer une réelle prise de conscience pour un vrai changement ? On peut bien sûr toujours l’espérer … Car producteurs et consommateurs ne doivent plus tolérer l’insupportable. Pour ma part, je ne pourrai plus attendre encore 40 ans pour le constater enfin !

Pascal JACQUOT

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