“A quoi la Vie m’appelle ?“

Un besoin fondamental de sens - Le constat de notre monde aujourd’hui… une triple impasse : Face à un monde qui semble de plus en plus imprévisible, à une société de plus en plus morcelée et polarisée, et à des conditionnements aliénants de performance, de toujours plus et toujours plus vite, l’homme contemporain semble à bout de souffle, la société tout comme la planète en surchauffe.

Un besoin fondamental de sens

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       –      Le constat de notre monde aujourd’hui… une triple impasse

Face à un monde qui semble de plus en plus imprévisible, à une société de plus en plus morcelée et polarisée, et à des conditionnements aliénants de performance, de toujours plus et toujours plus vite, l’homme contemporain semble à bout de souffle, la société tout comme la planète en surchauffe.

La promesse d’un bonheur individuel fondé sur la croissance matérielle, le plaisir immédiat et le confort individuel nous mène à l’impasse :

. A l’échelle individuelle : perte de sens, difficulté à se projeter, incertitudes face à l’avenir, perte de repères, sentiment de chaos, anxiété, isolement

.  A l’échelle de nos sociétés : multiplication des conflits, oppositions violentes entre visions du monde, intérêts économiques ou de pouvoir, accroissement de la pauvreté y compris au sein de nos sociétés opulentes, accroissement des inégalités, …

. A l’échelle de notre planète : réchauffement climatique et crise majeure de la biodiversité, raréfaction de l’eau potable, pollution des sols, des eaux et de l’air, surexploitation la Terre, …

Ces trois crises (relation à soi, aux autres et à la nature) sont intimement liées. Et puisque nous sommes nés en cette période et faisons partie de ce système, que faire à notre niveau ? Comment vivre ? A quoi sommes-nous appelés, chacun et ensemble, pour participer à l’éclosion d’une nouvelle humanité ?

Oui, face à ce constat, la question se pose de manière urgente : quelle est le sens de notre vie ?

  • Le besoin fondamental de sens

Les neurosciences existentielles (1) montrent aujourd’hui par l’étude du cerveau que le besoin de sens, de cohérence et de stabilité est un besoin fondamental de l’être humain, concourant à son bonheur individuel, et permettant également d’imaginer d’autres manières plus harmonieuses et durables de vivre ensemble et de préserver la terre.

Cette perspective ouvre un chemin pour nous relier à notre aspiration profonde (plutôt qu’à nos élans pulsionnels), et retrouver le sens de nos vies par 3 niveaux de cohérence :

. Cohérence et reliance individuelle : quelle est la logique de mon existence ? comment (re)trouver du sens, de la cohérence entre ce que je suis (mon être profond, mes valeurs, mes convictions) et ce que je fais, l’orientation de ma vie (ma mission, mon impact sur le monde, …) ?

 . Cohérence et reliance collective : comment vivre les uns avec les autres de manière harmonieuse avec plus de coopération et d’entraide ? Comment faire corps, faire société ? Dans quels groupes, collectifs, puis-je participer à créer des “îlots de cohérence“ ouverts sur le monde et les autres ?

. Cohérence et reliance au Vivant : Comment retrouver de la cohérence et de la durabilité dans notre manière d’habiter la terre ensemble ? Comment expérimenter l’unité et notre reliance fondamentale à la diversité du Vivant ?

Il semble ainsi que la croissance à rechercher ne soit plus aujourd’hui la croissance matérielle à tout prix, mais bien une croissance de sens, une croissance intérieure, humaine et spirituelle. Et si chacun croît en humanité, c’est toute l’humanité alors qui grandit et s’élève.

  • Le sens, fruit d’une inspiration offerte au monde

Cette quête de sens, aux trois niveaux décrits ci-dessus, peut ouvrir des perspectives nouvelles et inviter à des choix plus justes. Mais elle peut aussi, si elle est abordée de manière frontale ou trop mentale, générer un certain sentiment d’impuissance face à l’ampleur de la tâche, source d’anxiété ou de découragement.

Et en un sens, c’est juste : effectivement, seuls nous ne pouvons y arriver. Seul, c’est impossible ! Et c’est précisément là que tout peut basculer : face à notre impuissance, devient-il alors possible de s’ouvrir à la puissance de la Vie même, ici et maintenant, juste là dans l’instant ? Cette Vie qui m’est donnée, qui nous est donnée, toujours déjà offerte. Cette Vie qui nous habite, qui nous anime, qui nous relie, qui nous dépasse…

S’ouvrir aux forces de Vie, en nous, entre nous et tout autour de nous, c’est s’ouvrir à la possibilité de se laisser inspirer par plus grand que soi-même.

Dans une écoute intérieure profonde, non plus chercher ou trouver du sens et de la cohérence par soi-même, mais se donner, s’abandonner au torrent de la Vie, et là, tout recevoir, se recevoir soi-même, à la fois unique et intimement relié à tous les êtres.

Cette expérience d’unité et d’harmonie, de reliance profonde aux autres, à la nature, et au Tout-Autre est une expérience lumineuse qui peut se vivre, que nous soyons agnostique, athée ou quelle que soit notre appartenance religieuse. Elle serait même pour certains “l’état par défaut“ de notre esprit, de notre être, mais dont nous sommes la plupart du temps coupés.

Lorsqu’alors nous vivons cette unité intérieure profonde qui nous relie, les questions s’effacent devant l’expérience. Car, comme le dit le poète : « la rose n’a pas besoin de pourquoi ».

Alors de là, depuis ce lieu de notre être profond, inspiré, “divin“, peut naître un élan spontané inspiré (et non pulsionnel) qui nous donne la pensée juste, la parole juste, l’action juste et l’engagement juste.

Cet élan créateur et co-créateur est un élan inspiré qui nous invite à être porteurs d’“îlots de cohérence“ et d’harmonie dans notre monde, pour nous y engager pleinement, à notre manière unique et merveilleuse. Que notre engagement soit modeste ou plus ambitieux, selon où la Vie nous a placés ou nous porte…

C’est peut-être là que des microcosmes de l’humanité de demain pourront naître : des espaces d’échange, de création, de soutien, de vie. Des « îlots de cohérence » qui ne soient pas des lieux de repli sur soi qui ne rassembleraient que ceux qui se ressemblent. Mais des espaces faisant advenir une humanité nouvelle, plus ouverte, plus aimante et plus reliée.

“Lorsqu’un système est loin de l’équilibre, de petits îlots de cohérence dans une mer de chaos ont la capacité d’élever l’ensemble du système à un niveau supérieur“.

Ilya Prigogine, chimiste lauréat du prix Nobel

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