Vaincre le sans-abrisme

Fondation Emmaüs

Aujourd’hui, en France, 7e puissance mondiale, des familles entières survivent dans la rue, faute de places en hébergement d’urgence pourtant maintenues cet hiver à un nombre encore jamais atteint. Depuis trop longtemps, on assiste à l’asphyxie des dispositifs d’hébergement d’urgence qui s’explique notamment par les coupes budgétaires effectuées auprès des bailleurs sociaux, empêchant la production de 400 000 logements en dix ans. Chiffre accablant, près de 500 enfants de moins de 3 ans ont dormi dehors l’an dernier. Cet hiver, combien sont-ils ?

Hiver 2024 en France :

+ de 330 000 personnes sans domicile fixe ;

+ de 2 000 enfants à la rue ;

203 000 places d’hébergements d’urgence ;

Sources : Fondation Emmaüs, Unicef

«  L’auberge, c’est le seul endroit à Marseille où toutes les femmes en errance sont acceptées.  C’est un lieu qui rassemble, qui recrée le lien dans une logique de justice et de transformation sociale », précise Jean-Régis Rooijackers, coordinateur de projets à « Just ». Créée en 2015, « Just » est une plateforme de projets solidaires dédiés à la grande précarité et à la réduction des risques pour les personnes à la rue ; elle fonctionne aujourd’hui avec 40 salariés. « On prospecte chaque m2 vacant, on recherche des alliances avec les Mairies, les propriétaires publics pour créer une alternative à l’hébergement d’urgence qui coûte très cher et qui met à mal la dignité des personnes. »

« On prospecte chaque m2 vacant, on recherche des alliances avec les Mairies, les propriétaires publics pour créer une alternative à l’hébergement d’urgence qui coûte très cher et qui met à mal la dignité des personnes. »

« Aujourd’hui, à Lyon, le dispositif d’hébergement est tellement saturé que, sur un certain nombre de places, cet hiver, il a été prévu de « faire tourner des familles », et donc alterner des nuits dehors et dedans, ou de sortir des familles pour en prendre d’autres, considérées plus vulnérables. C’est du jamais vu depuis 14 ans.

Il faut un plan d’urgence pour capter le logement vacant, pour se donner les moyens d’aller chercher partout les logements vides », souligne Maud Bigot, directrice opérationnelle de la veille sociale à Alynea-Samu social 69, association qui travaille sur l’accompagnement des grands exclus depuis 50 ans.

Pour en savoir plus, cliquer : https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/vaincre-le-sans-abrisme

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