Poésies – humour

Écrire pour ne pas mourir ; chanson d’Anne Sylvestre. Que je sois née d’hier ou d’avant le déluge, J’ai souvent l’impression de tout recommencer, Que j’ai pris ma revanche ou bien trouvé refuge, Dans mes chansons, toujours, j'ai voulu exister ...

2- Écrire pour ne pas mourir – Anne Sylvestre

1- Ce que tu es, toi – Gilles FARCET

Chanson d’Anne Sylvestre

Que sait-on de ce feu
feu, tout au fond de toi ?
Que sait-on de ton âme,
âme vive, âme en flamme …

Qui, que sait-on de toi ?

Ta vie, ta biographie
s’effrite, s’évapore
tes ardeurs, tes aurores
se fondent en un flux
aussi beau, aussi vrai
que les rivières muettes
qui sillonnent tes rêves …

Oui, que sait-on de toi ?

Tu es là, oui, tu vis
Celui que l’on voit rire,
boire, bouger, travailler
celui auquel on pense
le sujet que l’on crée
un sujet à chérir
à moquer à maudire,
Tu es là, on te voit

Mais toi, toi, toi ce feu

Quand les péripéties
de tes amours, de tes envies
quand le rauque de tes cris
et les odeurs et les couleurs
lorsque tout s’évanouit,
s’estompe, se délite
lorsque tout ce qui fut
si fort se fait si flou,
les jours de ta jeunesse
minces et friables
comme feuilles mortes

seule demeure
sous tes soifs
seule demeure
la saveur
la saveur rassasiante

de ce que tu es, toi.

Extrait de « L’attention », Le Fennec éditeur

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