Accepter l’individu que je suis, c’est apprécier toutes ses capacités et reconnaitre aussi ses limites sans ni les réduire, ni les survaloriser. Notre corps est une merveille d’auto fonctionnement qui obéit à des règles et que nous devons respecter. L’exercice physique, la modération alimentaire, la chaleur affective, l’ouverture spirituelle, la sagesse de clairvoyance ou de discernement ne sont pas des pratiques facultatives mais des nécessités indispensables pour quérir un équilibre … Que celui-ci reste précaire et toujours à améliorer est bien sûr une préoccupation. Encore faut-il s’émerveiller déjà de ce que nous sommes, de ce que nous pouvons être sans jamais nous lasser de cheminer, de progresser. Et sans abdiquer devant notre fabuleux potentiel …
Comme la montre nous précise l’heure, le bracelet connecté podomètre, cardio-fréquencemètre peut nous apporter des informations sur notre rythme cardiaque ou nos performances physiques. Mais en confiant à une machine un automatisme que nous savons mal mesurer, n’est-ce pas renoncer en même temps à une disposition instinctive ? Il semble que nos compétences sont toujours insuffisamment exploitées. Parce que l’aveugle ne peut utiliser la vue, il développe davantage son toucher et son audition. Parce que le sourd ne peut entendre les sons, il observe davantage et lit sur les lèvres de ses interlocuteurs … Sans être ni sourds, ni aveugles, utilisons de toute façon au mieux toutes nos capacités ! Nos organes internes, nos réactions psychiques réagissent spontanément aux circonstances qui leurs sont imposées ! A condition qu’elles ne soient pas outrancières et qu’on leur laisse la possibilité de les maitriser !
Comment ne pas s’émerveiller devant une petite graine qui, grâce à l’humus rassemblé entre deux pierres, grâce à l’humidité ambiante et malgré les chaleurs caniculaires, se développe, s’épanouit et nous offre une fleur odorante et colorée … Pourquoi notre organisme qui rassemble tant de petites « graines » diverses ne saurait-il pas surmonter les principales épreuves qui se présentent au cours de notre vie ? A la condition toutefois de respecter les bases de cette vie ?
L’homme qui s’appuie sur ses compétences mais manque souvent de confiance ou d’humilité devant ses ignorances cherche parfois à se protéger à l’avance … Comme si un emplâtre dans un pneu pouvait éviter une crevaison sans provoquer en réalité un déséquilibre ! Un exemple. Plus de 10 % de la population française est aujourd’hui obèse. 16 % des enfants ont un excès pondéral. Cela nous invite-t-il à des précautions alimentaires accrues, à des exercices physiques réguliers ou à des expériences chirurgicales hasardeuses, voire dangereuses ? Le malaise sociétal actuel favorise-t-il la responsabilisation individuelle ou ne manifeste-t-il pas au contraire un fatalisme et un abandon d’impuissance ? L’instruction peut élargir la connaissance mais l’intuition, le bon sens, la sensibilité, l’instinct sont aussi des atouts essentiels dont chacun dispose et que l’on doit exploiter pour s’épanouir. Or, de plus en plus semble-t-il, on compte sur la rustine, la greffe, le pacemaker, la vaccination, le médicament … qui apportent automatiquement des effets secondaires, souvent indésirables, parfois néfastes, voire dangereux !
Où est le fabuleux pouvoir d’auto-réparation, la régénération du corps, l’auto-guérison, les cellules souches capables de se multiplier …. Ne grève-ton pas souvent une complication supplémentaire pour l’organisme qui essaie de se défendre, de se protéger spontanément ? Ne joue-ton pas à l’apprenti sorcier en suppléant dangereusement un organe, en le manipulant ? Car la perte de cet équilibre est à la base du développement des maladies. Le scientifique Itzhak Bentov* écrit : « Nous pouvons considérer qu’une maladie provient du comportement déréglé de l’un ou l’autre des organes de notre corps. Lorsqu’on y applique un puissant rythme d’harmonisation, le système d’interférence des ondes qu’est l’organe, peut se mettre de nouveau à battre à l’unisson. » Et Philippe Grandcolas, directeur de recherche au CNRS précise : « Le Covid-19, c’est très simple : c’est le résultat d’une biodiversité maltraitée. … Dans la nature, tout est question d’équilibre ».
Quel individu souhaitons-nous devenir ? Quelle créature préparons-nous pour l’avenir ? De quel homme rêvons-nous ? Un être riche de ses compétences malgré ses faiblesses ou un automate robotisé qui devra obéir à des programmes humains que de nouvelles forces intéressées, financières notamment, s’ingénient à mettre en place ?
Après avoir découvert avec les sciences quelques bases des lois naturelles qui permettent de mieux nous connaitre et de nous adapter, après avoir repoussé les gourous religieux qui cherchaient à nous dominer pour nous écraser par la peur d’une toute puissance divine, après avoir remplacé les pouvoirs dynastiques, qui nous spoliaient, et élu des représentants chargés de veiller sur leurs compatriotes, nous devons surtout et toujours apprécier les merveilleuses dispositions qui nous habitent et apprendre à nous protéger, à nous construire pour valoriser ce qui est vraiment essentiel pour chacun de nous ! Aussi est-il certainement utile de rappeler quelques mots d’Henri Bergson* :
« Il y a des choses que l’intelligence seule est capable de chercher, mais que, par elle-même, elle ne trouvera jamais. Ces choses, l’instinct seul les trouverait ; mais il ne les cherchera jamais. »
Pascal JACQUOT
· Itzhak Bentov, né en 1923 et décédé le 25 mai 1979 dans un accident d’avion, est un inventeur, un mystique, un auteur, un scientifique :
« Nos corps sont des miroirs de l’univers entier à tous les niveaux »
« La vibration imprègne toutes choses et toutes matières »
« Nos cerveaux sont des récepteurs, des amplificateurs, des émetteurs et non la source de la pensée »
* Henri Bergson, (L’évolution créatrice – 1907)