
Le poète René Char, un compagnon possible pour inspirer nos chemins sur les sentiers non-balisés …
Janvier : Il n’y a que deux conduites avec la vie : ou on la rêve ou on l’accomplit.
Février : L’impossible, nous ne l’atteignons pas, il nous sert de lanterne.
Mars : L’essentiel est sans cesse menacé par l’insignifiant.
Avril : Ne te courbe que pour aimer. Si tu meurs, tu aimes encore.
Mai : Tiens vis-à-vis des autres ce que tu t’es promis à toi seul. Là est ton contrat.
Juin : Au plus fort de l’orage, il y a toujours un oiseau pour nous rassurer. C’est l’oiseau inconnu, il chante avant de s’envoler.
Juillet : Les mots qui vont surgir savent de nous des choses que nous ignorons d’eux.
Août : Les routes qui ne disent pas le pays de leur destination sont les routes aimées.
Septembre : Comment vivre sans inconnu devant soi ?
Octobre : L’homme est capable de faire ce qu’il est incapable d’imaginer.
Novembre : Avec ceux que nous aimons, nous avons cessé de parler, et ce n’est pas le silence.
Décembre : Imite le moins possible les hommes dans leur énigmatique maladie de faire des nœuds.
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René Char, né le 14 juin 1907 à L’Isle-sur-la-Sorgue et mort le 19 février 1988 à Paris 5ᵉ, est un poète et résistant français.