La pente glissante du désespoir 

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Quand je regarde le monde, ses drames, ses perspectives, il y a des jours où je pourrais glisser sur la pente insidieuse du désespoir. 
Ce matin (est-ce parce que c’est le jour de mon anniversaire et que j’ai envie que ce jour-là soit beau ?), je ressens un sursaut en moi. Me vient à l’esprit cette phrase d’André Comte-Sponville que j’ai lue hier dans une interview donnée par le philosophe au journal Le Monde : « Ce n’est pas parce que la vie est bonne qu’il faut l’aimer ; c’est dans la mesure où nous l’aimons qu’elle devient bonne. Le désir est premier, donc n’attendons pas que la vie soit facile, heureuse pour commencer à l’aimer, commençons à l’aimer y compris dans sa difficulté, dans ses horreurs parfois, pour qu’elle devienne bonne. »
Je me sens percutée par cette manière de voir, rejointe et réveillée dans mon optimisme profond parfois un peu trop endormi. 

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Me voici habitée par une énergie qui se dresse comme un défi face à l’adversité. Le désespoir, c’est facile : il ne faut pas chercher bien loin pour le nourrir. Mais je n’ai pas envie de me laisser contaminer, ce qui serait aussi une manière de le propager à mon tour. 

Cela m’appelle à l’action. C’est à moi d’être actrice, de chercher autour de moi les signes que la vie est bonne. Car pour aimer la vie, c’est quand même plus facile quand on peut s’appuyer sur du concret. Et ces signes sont nombreux quand je me mets à les chercher : un rayon de soleil, le chant d’un oiseau au petit matin, une plaisanterie de mon fils, mon chat qui ronronne près de moi. Ce sont là des choses immédiates, simples. Je peux aussi m’arrêter sur le courage d’un proche dans l’adversité, la combativité d’une amie pour donner du sens à sa vie. Plus loin encore, il y ceux qui se battent pour la paix et contre la haine, ceux qui inventent de nouvelles manières de vivre. 

Et vous, quelles sont vos raisons d’honorer la vie ? 

Marie-Pierre Ledru
Formatrice agréée PRH

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        Défis :
DEFI 1 :  Je prends le temps d’accueillir ce qui m’habite en ce moment : joies, peines… je nomme tous mes sentiments intérieurs, sans jugement.
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DEFI 2 : Je choisis de porter mon regard sur ce qui me met en vie : quelles sont ces choses, ces situations, ces personnes qui contribuent à me donner de l’élan ?
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DEFI 3 : Je m’arrête sur un élément particulier qui me touche (situation, personne…). 
Je prends le temps de le ressentir et je reste en présence de ce qui est touché en moi en profondeur (une valeur, une attitude qui m’émerveille…)

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