« La France a une devise qui dit pas ça »

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« Mais alors, le RN c’est pas possible,  la France a une devise qui dit pas ça ! »

Cette phrase, c’est celle de Fr., jeune migrant, en attente de reconnaissance de minorité. C’est sa réaction face à ce qu’il se passe en France depuis dimanche.

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Liberté – égalité – fraternité

Fr. comprend le sens de ces trois mots doux à entendre, doux à dire, doux à vivre.

Fr. comprend aussi la portée et les conséquences des idées que sont celles du RN : rejet de l’étranger, refus du métissage, nostalgie d’une prétendue France d’antan

« le RN c’est pas possible,  la France a une devise qui dit pas ça »

La haine qui transpire des dirigeants du RN (et des autres partis fascistes) est compatible avec le mépris de notre Président vis-à-vis des plus humbles et des migrants.

Lui, ses Ministres et ses Préfètes et Préfets, multiplient les mesures de rétention de sans papiers innocents de tout crime ou délit, d’expulsions odieuses, de répression de citoyens solidaires…

La dernière loi asile et immigration, les opérations militaires menées à Mayotte comme en Nouvelle Calédonie, les mesures prises envers les migrants et autres SDF pour « nettoyer » les rues de Paris avant les JO, la bonhommie avec laquelle ils maltraitent les migrants… tout cela est colonialo-facho-compatible avec les postures du RN et ses acolytes de Reconquête ou des Patriotes.

Pourtant, « la France a une devise qui dit pas ça. »

Le 30 juin et le 7 juillet, le fascisme a toutes les chances de progresser encore en France.

89 députés sont aujourd’hui à l’Assemblée Nationale. Combien après le 7 juillet ? 100 ? 200 ?

La marche est inexorable. Le fascisme est en marche. Chez nous.

Notre pessimisme est réel, mais notre combativité reste intacte. Aussi, nous continuerons à soutenir les sans-papiers, tous les jours, partout, à les accompagner dans leurs recours et autres démarches, à les mettre à l’abri, à leur fournir à manger et à boire.

Nous mènerons au bout et à bien l’action portée avec plus d’une dizaine d’autres associations solidaires : le Parlement de rue, qui verra son point d’orgue le 29 juin

Nous ne sommes pas des résistants, nous sommes des citoyens engagés. Nous sommes humanistes et solidaires.

A ce titre, aujourd’hui nous appelons toutes les forces de gauche à faire alliance, à faire front, à faire bloc, face à cette vague de fond brune et malsaine sur laquelle le Président Macron aspire à surfer.

Pas un membre de RESF, pas un sympathisant, n’acceptera aucune explication justifiant la victoire d’un député du fait d’une mésentente à gauche.

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2024 O6 12

Pour RESF54 (Réseau Éducation Sans Frontières de Meurthe et Moselle)

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Écoutez « sans papiers mais pas sans voix », sur Radio Déclic, le 3ème lundi du mois à 17 h 00 + le mercredi suivant à 10 h 00 + le dimanche suivant à 6 h 00 ; ou en podcast quand vous le souhaitez

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