| par J. Randegger; . La nausée m’a prise lorsque j’ai entendu sur France Culture le cri d’alarme de l’UNICEF sur le nombre d’enfants vivant dans la rue à la veille de la rentrée scolaire. Il insistait sur l’augmentation de ces situations au fil des ans, malgré les promesses d’un État de plus en plus défaillant. Plus de 2000 enfants sont concernés, avec une augmentation de 120% depuis 2020. Il y a de quoi se lamenter en effet. Comment accepter ce désastre dans un pays aussi riche que le nôtre ? Mais doit-on se contenter de laisser l’État gérer ce problème ou devons-nous retrousser nos manches ? Accueillir chez soi ou trouver un hébergement, mobiliser son réseau et recueillir les fonds pour un loyer, écouter, accompagner, orienter vers des associations, remplir des dossiers, faire le siège des préfectures et des mairies, etc. … . Chaque chrétien, chaque protestant ne devrait-il pas se sentir interpellé par un tel engagement ? Nous lisons dans notre Bible l’appel pressant de notre Maître : « J’ai souffert de la faim, et vous m’avez donné à manger. J’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire. J’étais un étranger, et vous m’avez accueilli chez vous ». Et nous resterions les bras ballants ? C’est loin d’être facile, et les écueils sont nombreux, mais quelle joie de rendre le sourire et l’espoir à ces enfants et quel beau témoignage pour une Église qui se doit d’être « présente au monde » et solidaire des plus petits ! . Joëlle Randegger, médecin pédiatre engagée dans l’humanitaire |
| Extrait de « Oeil de Réforme » |
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