Comment faire ? PRH –
La croissance est un processus naturel. Tout comme on ne peut tirer sur une plante pour la faire pousser, on ne peut forcer le mouvement naturel qui nous permet de devenir peu à peu qui nous sommes en profondeur…
Quand j’observe un tout petit, je suis frappée par la manière dont la vie nous pousse en avant.
- Apprendre à marcher est davantage le fruit d’une évolution naturelle qu’un apprentissage en tant que tel. Rien ne peut être forcé, le tout petit se mettra en route quand il sera prêt. D’abord ce sont des balbutiements, des passages maladroits entre la station assise et celle de la mise debout. Et puis tout à coup, il se lance et est prêt à affronter le monde. Il s’aventure, heureux de cette autonomie acquise qui lui permet d’explorer un peu plus loin le monde qui l’entoure. Rien ne l’arrête plus. Cela se fait naturellement. Tout au plus a-t-il besoin d’un environnement encourageant, stimulant.
- Goûter au bonheur d’être. L’enfant est spontanément animé d’une joie, d’un enthousiasme, d’un appétit de vivre. Il ne se pose pas de question, il est, simplement, il est, naturellement.
Progressivement, pour de multiples raisons, nous pouvons perdre ce contact spontané à la joie de vivre.
Mais contrairement à l’enfant, nous avons acquis la faculté de choisir et ainsi la possibilité de nous donner les moyens pour retrouver cette joie de vivre.
Ces moyens vous les connaissez peut-être, ce sont des manières de s’y prendre avec soi qui favorisent notre déploiement. En voici trois :
– Nous donner un environnement qui nourrit notre désir de nous déployer.
Nous n’avons pas de pouvoir sur les autres, mais nous pouvons choisir vers quelle personne nous allons-nous tourner pour nous sentir plus vivants : qui vais-je fréquenter pour réveiller en moi ma joie de vivre ? Quelle est la personne de mon entourage avec qui je peux vivre ma capacité à aimer gratuitement ?
Nous pouvons aussi nous aider de notre environnement matériel pour nous vitaliser :
Quel lieu est pour moi source de ressourcement ? Quelle pièce de ma maison vais-je soigner pour la rendre plus apaisante ou plus stimulante ?
– Savourer qui nous sommes
Prendre de petits temps qui nous remettent en contact avec notre vie profonde. Nous arrêter pour reconnaître en nous ce qui nous caractérise et nous laisser goûter à la joie d’être nous. Et pour cela, accepter de nous laisser surprendre au détour de notre journée par un aspect de notre personnalité : nous laisser toucher par notre délicatesse, goûter à notre capacité à nous rendre complice, complice de l’autre, complice de l’instant.
– Apprendre à choisir librement, en accord avec soi
Et non plus en fonction des avis, des attentes des autres, ni « parce qu’il faut » ou pour de fausses excuses telles que « je n’ai pas envie », « pas le temps », « ça ne se fait pas » ou « je n’ai pas le choix ».
Mais devenir acteur, actrice, de notre cheminement en écoutant cette petite voix intérieure qui nous dit ce qui est juste et bon pour nous.
Ces moyens sont au service de notre croissance, octroyons-les-nous sans modération !