Depuis quelques années tout semble se dégrader … Nous vivons en effet, depuis plusieurs printemps, un « état d’urgence » permanent et nous attendons impatiemment « le retour à une vie normale » ?
Début 2020, l’alerte terroriste était à peine levée que l’urgence sanitaire était déclarée. La crise du Covid a été suivie par la guerre de la Russie à l’Ukraine début 2022, puis, la même année, par l’été de tous les dangers, la canicule, les incendies dévastateurs, la pénurie d’eau …
Et nous entrons dans cet hiver avec la menace de factures de chauffage démentielles, une inflation inédite depuis 50 ans, sans espoir que la situation s’améliore avant longtemps. Autrement dit, à l’état d’urgence sanitaire ont succédé l’état d’urgence énergétique, l’état d’urgence climatique et l’état d’urgence économique !
L’époque que nous traversons laisse l’impression que tout est en train de basculer, sinon de s’écrouler. Ces crises qui se succèdent et les peurs qu’elles engendrent nous font presque oublier le principal : La Terre n’a pas cessé de tourner, la vie continue, l’essentiel demeure …
Si cette situation pouvait au moins nous inviter à relativiser la gravité des problèmes, à distinguer le secondaire de l’indispensable pour mieux apprécier ce qui est vraiment nécessaire … Nous constaterions alors que les phénomènes que nous déplorons sont la conséquence d’erreurs voire de divagations humaines et qu’il faut essayer de les corriger rapidement ! A condition de reconnaitre simultanément les égarements de nos responsables et les mensonges des hypocrisies politiques … qui confient à la finance le soin de nos valeurs fondamentales alors que, par sa nature, elle ne peut avoir que le souci de ses propres intérêts !
Car les ressources de notre planète Terre sont limitées et c’est parce que notre système économique les a confisquées et considérées comme inépuisables que la situation actuelle est dramatique. Il est maintenant urgent de rectifier le partage pour que la part de chacun soit un peu plus équitable, pour que ledésir de pain, de santé, de dignité et d’espoir soit légitime même pour les plus fragiles … Pour que le bonheur de tous soit dans la responsabilité, la sobriété et le respect fraternel du gâteau commun qui nous est confié.
Malgré les épreuves et les inévitables difficultés de toute destinée, la confiance en la vie doit balayer la déprime qui cherche à nous paralyser … Une confiance qui sait la brièveté de notre condition humaine, qui accepte le partage exigé et qui apprécie d’être le capitaine de sa propre chaloupe. Notre passage sur terre peut être en effet une croisière ; nous pouvons goûter notre itinéraire et même danser à la condition de ne pas nous abandonner à l’aveuglement du Titanic sur lequel nous voguons !
Pascal JACQUOT
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