Profession de foi

Par Theolib

Je ne croirai jamais que Christ est mort pour moi ;
je veux croire qu’il est vivant pour nous tous.

Je ne croirai jamais en un dieu qui serait là pour nous juger ;
je veux croire en Dieu qui nous accepte tels que nous sommes.

Je ne croirai jamais que l’enfant qui vient de naître
porte le poids d’un péché qui eut lieu des millénaires avant sa venue au monde.


Je veux croire en la positivité de la vie,

au geste inaugural de commencement absolu, présent en toute naissance.

Je ne croirai jamais qu’il nous faudrait souffrir pour mériter demain un paradis ;
je veux croire au bonheur de la vie,
à la fragilité de l’existence,
à la possibilité toujours donnée d’accéder à la vie éternelle.

Je ne croirai jamais aux histoires de double nature,
de trinité ou d’immaculée conception ;
je veux croire à l’appel de notre Dieu, à la dignité humaine,
à la liberté souveraine de la conscience.

Je ne croirai jamais que la nature soit mauvaise et que le corps soit méprisable;
je veux croire que Dieu nous a donné la chance de la vie,
la joie du corps fait pour aimer, le risque de la rencontre,
l’espérance de ce qui vient.

Je ne croirai jamais en un Dieu qui ne serait présent que pour les seuls chrétiens;
je veux croire que Dieu est à l’œuvre dans toutes les cultures
qu’il parle au cœur de l’homme,
sans se soucier des frontières artificielles
dans lesquelles nous nous emprisonnons.

Je ne croirai jamais que la résignation et l’obéissance soient des vertus;
je ne peux croire qu’à la tendresse partagée, à l’avenir toujours ouvert,
à ce Royaume qu’il nous faut construire, aux côtés de notre Dieu.

En Grec, « hérésie » désigne un choix, quel qu’il soit.
Est par conséquent « hérétique » quiconque choisit ce qu’il veut croire.

Ce texte est tiré de Théolib    theolib@club-internet.fr

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