Sens de la vie … et mort !

Accepter la fin de sa vie quand elle se présente, n’est pas simple ; sans la précipiter ni la repousser par peur !

A cause de la situation sanitaire engendrée par le Covid, plusieurs étudiants de Lyon mais aussi d’autres jeunes dans d’autres villes ont tenté directement ou indirectement de se suicider en se défenestrant ou en avalant abusivement des médicaments …

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Une jeune fille de 18 ans s’est donné la mort en se jetant sous un train. Qu’a-t-elle pu vivre d’affreux, d’atroce pour vouloir  ainsi en finir ? Et l’on apprend en plus qu’elle a prévenu ses amis de son geste, qu’elle s’est filmée jusqu’à la dernière extrémité …

Des chefs d’entreprise n’arrivent plus à régler leurs charges financières. Ils préfèrent parfois s’effacer plutôt que de perdre la fierté de leur travail …

C’est le découragement, la perte de confiance, l’isolement, la souffrance qui poussent  ces désespérés à fuir le monde. Ces situations nous secouent et nous interpellent douloureusement !

Or, aujourd’hui, dans de nombreux pays du monde encore, bien des enfants qui ont pourtant toutes les aptitudes vitales, et aussi des adultes, meurent trop rapidement malgré eux. Simplement parce qu’ils ont faim et ne peuvent manger suffisamment … Ou parce qu’ils ne reçoivent pas les premiers soins indispensables … De nombreux journaux, bien des télés nous le rappellent régulièrement 

Il semble commun et presque banal de vouloir préserver la vie, sa vie, le plus longtemps possible. Les progrès scientifiques et médicaux semblent travailler dans ce sens et nous y inciter. Même si certains mouvements ou sectes renversent cet ordre de valeur ! (Lors des suicides collectifs par exemple : Moon, Djihadistes). Pour ces derniers, la mort n’apparait pas en effet comme une extrémité dont il ne nous appartient pas de fixer l’échéance mais comme un passage ouvrant au contraire de nouveaux horizons libérateurs … La bible elle-même ne rappelle-t-elle aussi qu’« Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15, 13) et des Jean Moulin, Maximilien Kolbe, Arnaud Beltrame, Samuel Paty ne l’ont–ils pas exprimé à leur façon ?

Que l’on croie ou non que la mort ne soit pas la « fin » de toute vie, comment se préparer de la meilleure façon à ce « passage » ? Est-ce en acceptant seulement ce que la vie nous offre tant qu’elle nous sourit ?… Mais, à notre époque, beaucoup de nantis ne font-ils pas davantage confiance aux magies trompeuses que l’argent permet d’acquérir ? Pour essayer de vivre coûte que coûte, même lorsque le corps fatigué ou usé appelle peut-être au repos perpétuel …  Faut-il alors se laisser séduire par des propositions que le trans humanisme propose ? Et vivre plus longtemps, très longtemps, pourquoi pas jusqu’à deux siècles, en utilisant tous les moyens de greffe, de transplantation, les procédés de robotisation, de puces, de chimères … Et chercher ainsi de plus en plus à prolonger sa vie en comptant uniquement sur les progrès techniques ?… 

Lecteurs de cette page, que nous soyons membres d’un groupe Écoute et Partage ou simples abonnés à ce « Mot », nous sommes tous interpellés par le sens de la vie ! Pour apprécier bien sûr jusqu’au bout ce qui  nous est offert, goûter les plaisirs qui se présentent et partager nos satisfactions et nos espoirs. Mais apprendre à gérer sa vie n’est pas facile. Accepter la fin de sa vie quand elle se présente, n’est pas simple ; sans la précipiter ni la repousser par peur ! Comment apprécier en effet sa propre vie, lui donner un sens, sans ignorer les besoins essentiels de nos frères humains du village Terre … C’est le sort de chacun et personne ne peut s’en exempter. Le contexte actuel nous invite encore davantage à ce questionnement !

Pascal JACQUOT

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