Rien  ne se perd

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme …

Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme, c’est du moins ce que Lavoisier a découvert et ce que j’ai appris autrefois … Ses expériences ont permis de démontrer le processus de la combustion qui implique la combinaison de substances : « Rien ne naît ni ne périt, mais des choses déjà existantes se combinent, puis se séparent de nouveau  … »

Peinture/graffiti sous un pont à St Nicolas de Port

La nature a en effet spontanément horreur du gaspillage. Même si l’abondance nous émerveille souvent, elle nous déconcerte parfois dans ses excès (exemple : le pollen -ou les spermatozoïdes- dont un nombre très infime seulement intervient dans la fécondation !). Car la frugalité, le détachement, la sobriété facilitent en réalité un mode d’existence qui laisse les êtres libres et favorise le respect, l’accueil et l’hospitalité. Pour que rien ne se perde …

Et si ce qui est vrai pour le matériel était vrai aussi pour nos émotions ou nos actions ? Le sourire que je reçois et qui nourrit ma confiance … Le conseil que l’on me donne et qui me permet d’éviter une erreur … L’effort que je fais et qui ajoute une nouvelle perspective … Le service que l’on rend et qui offre une satisfaction … Toute démarche n’est-elle pas une porte ouverte, un chemin en perspective ?

Et un échec, une erreur, une maladresse, un silence, un « inutile », un « nul » ne peuvent-ils pas aussi devenir positifs ? … En permettant un cheminement, une évolution, une recherche, en soulevant une question ! Et, même un « rien », un temps perdu, un choix contraire ?  Savoir simplement le reconnaitre ou l’accepter, n’est-ce pas aussi permettre de nouvelles perspectives, ouvrir un espoir imprévu !

Alors, accueillir l’autre tel qu’il est, m’accueillir tel que je suis, avec les limites et les talents de chacun, apprécier les capacités ou les générosités, admettre les fragilités ou les erreurs, utiliser ce que l’on est, ce que l’on a pour construire …, n’est-ce pas essentiel pour cheminer, pour progresser ?

Dans ce cas, oui, rien ne se perd, tout se transforme. Ou tout peut se transformer ! Vraiment !

Pascal JACQUOT

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