
« Il y a près de chez soi des lieux emblématiques qu’un Parcours Mémorial permet de découvrir facilement »
Au Centre européen du résistant déporté, sur le site de l’ancien camp de Natzwiller-Struthof, en Alsace, le parcours fait le lien entre le passé et le présent.
- Apprendre et rappeler ce qu’il s’est passé dans le seul camp de concentration français.
- Suivre ce chemin en six étapes est offert à tous les marcheurs ou groupes :

Pour se rendre à Rothau en Alsace :
distance Lunéville-Rothau : 75 km ; Strasbourg-Rothau : 50 km
De Rothau au Struthof :
5 à 6 km environ par la route, chemin forestier possible à pied
C’est dans ce site riant que, durant la dernière guerre, les Nazis créèrent un « camp de la mort ». Les immenses gradins sur lesquels les baraques s’étageaient furent construit par les détenus, montant les matériaux à dos d’homme, du fond de la vallée ; environ 10 000 d’entre eux périrent à cette tâche. Le camp reçut des convois divers provenant de tous les pays occupés. Les convois NN (Nacht und Nebel ; Nuit et Brouillard) qui comptaient beaucoup de Français, étaient destinés à l’extermination.
Départ de la gare Rothau où 50000 déportés ont été débarqués en 4 ans ; marche vers la forêt où la route a été construite par les déportés en 1941 ; arrivée au camp où les mauvais traitements ont été perpétrés ; visite d’une chambre à gaz, puis d’un four crématoire mobile ; retour vers la gare.
Cette marche du souvenir est illustrée par des panneaux explicatifs et la présentation de situations actuelles proches de celles vécues par les déportés : arrêtés arbitrairement, battus à coups de matraque, humiliés, sans soins médicaux ni contact avec leurs familles …
Aujourd’hui encore, l’histoire se répète.

Extrait d’un article de l’Est Républicain du 27/01/2025 :
« Je vis tous les jours avec la Shoah »
Comme ses parents, Léon Lewkowicz, 94 ans, rescapé du camp d’Auschwitz-Birkenau, aurait dû mourir en déportation. Parce qu’il était un enfant, petit, chétif, il a été conduit à la chambre à gaz. Mais ce jour-là, le 7 octobre 1944, les Sonderkommando, les juifs forcés de disposer des corps, se sont révoltés. « Je vis tous les jours avec la Shoah. Quand je vois une femme avec un enfant, je vois une femme qui fait la queue pour aller dans la chambre à gaz », confie-t-il dans le bouleversant documentaire Pourquoi ? du journaliste et écrivain Jean-Marie Montali et du réalisateur Stéphane Krausz.
Ce film, en salles le 29 janvier 2025, donne la parole à une dizaine de survivants de l’Holocauste, leurs terribles récits de déportation rappelant l’ampleur sans équivalent de ce génocide : six millions de Juifs assassinés, parmi les 11 millions de victimes du régime nazi.