Jeunes isolés quittant Nancy …

Des jeunes isolés qui quittent la France

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Arrivés en France, à Nancy, en juin 2023 pour A. et E., originaires pour l’un du Mali et l’autre du Cameroun , en avril 2024 pour F. et C., originaires du Cameroun et en mai 2024 pour M. de Guinée, ils n’ont pas été reconnus mineurs.

Ce qui signifiait pour eux, se retrouver à la rue au moins le temps de faire un recours auprès du juge des enfants en gardant l’espoir d’une reconnaissance de minorité. Reconnaissance qui entraine une prise en charge au Conseil Départemental par l’Aide Sociale à l’Enfance et donc la possibilité d’entamer une scolarité et/ou l’ apprentissage d’un métier. Ce qui est leur souhait le plus profond.

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Un toit pour les migrants les a hébergés, en famille et/ou dans une caravane, leur a permis de bénéficier d’une aide alimentaire et d’une inscription dans un lycée privé – les établissements publics refusant de les accepter-.

En juillet, E. apprenait la décision du juge des enfants : il n’est pas reconnu mineur. Quelques jours plus tard il quittait la France, M. en faisait de même.

En septembre, I. un autre jeune était aussi déclaré majeur. Décision qui ne laissait plus d’espoir à ceux qui attendaient encore le résultat de leur recours. A., F. et C. ont quitté la France dans les semaines qui ont suivies.

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Leurs espoirs , leurs projets se sont effondrés !

En effet, quelles perspectives pour eux ? Précarité, dépendance à l’aide d’une association, espoir très minime d’avoir un titre de séjour renforcé par le durcissement annoncé de la politique de régularisation. Seul élément positif : obtenir un CAP ou un bac pro et donc avoir un métier …

Mineurs ou majeurs quelle importance ?

Ces jeunes ont quitté leur famille, leurs connaissances …, tout ce qui faisait leur vie pour se construire un avenir.

Ils sont arrivés à Nancy après des mois d ‘un voyage particulièrement difficile et dangereux. Dès leur arrivée, ils ont voulu perfectionner leur français, s’inscrire à l’école où leur assiduité, leur travail ont été fortement appréciés.

Et notre pays n’est pas capable de les accueillir dignement alors qu’ils ont montré à travers ce parcours leur grande valeur. Il est évident qu’ils étaient une chance pour nous, mais non, la France préfère les désespérer, leur refuser une place parmi nous en prétextant que les migrants sont responsables des difficultés que le pays rencontre. C’est plus facile que d’aborder de front les problèmes politiques, économiques et sociaux.

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Que vont devenir ces jeunes ?

Ils ont quitté la France ; vont-ils trouver un pays plus humain pour les accueillir ?

Vont-ils encore perdre des années de leur jeunesse ?

Vont-ils vivre à la rue encore longtemps ?

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